L'Enduro...c'est quoi?
C’est une course motocycliste tout terrain, empruntant des voies ouvertes à la circulation (application du code de la route) et non ouvertes, pratiquée avec des motos homologuées (carte grise, éclairage, etc…). Le formulaire d’inscription est disponible auprès de l’organisateur, son adresse ainsi que le calendrier des compétitions de la ligue doit être disponible auprès de ton moto-club ou de la ligue régionale elle-même.
Principe - Licences - Contrôle - Retard ou avance - Contrôle horaire - Contrôle passage - Spéciales - Pénalités - Cylindrées - Départ - Conclusion
Le principe
Le parcours est une boucle de 80kms environ divisé en 2, 3, 4 ou 5 tronçons selon les courses. Chacun d’entre eux est considéré comme une épreuve indépendante et assujéti à une moyenne horaire qui peut être différente mais jamais supérieure à 50km/h. Chaque tronçon se termine par un CH (Contrôle Horaire). Le parcours est jalonné d’1 à 4 épreuves spéciales chronométrées au 1/100ème de seconde.En aucun cas la spéciale en ligne ne pourra être crhonométrée au premier tour.
Les Licences
Les pilotes doivent suivant leur catégorie faire de 1 à 3 tours du circuit. Les catégories sont définies par la licence : compétition, promotion loisir ou à la journée.
La licence inter (ITR environ 710 €)pour les inters (les cadors) ou pour courir à l’étranger.
La licence compétition (NCO environ 280 €) permet de courir en catégorie Ligue1 ou Ligue 2: la première étant la cour des grands (en championnat de ligue et l’anti-chambre des Inters (les très grands) en championnat de France), les pilotes font en général un tour de plus que les ligue 2 avec une moyenne imposée en liaison (entre deux CH) plus rapide ; la deuxième, plus cool, permet de courir un championnat et de se positionner par rapport à l’ensemble des pratiquants. Ces deux catégories bénéficient d’un classement cumulé sur toutes les courses du championnat de ligue. En fin de saison, les 6 premiers Ligue 2 du classement scratch (toutes cylindrées confondues) sont tenus de s’inscrire en Ligue 1 l’année suivante sous peine de ne pas marquer de point au classement. Résumons : c’est le pilote titulaire d’une licence compétition qui choisit lors de son inscription auprès de l’organisateur l’option Ligue 1 ou Ligue 2 mais c’est sa ligue régional qui lui attribuera les points qui lui son dû au regard des résultats de la course.
Les licences promotion loisir ou Ligue 3 (NCB environ 100 €) et à la journée (environ 40 €) permettent de courir en catégorie promotion loisir. Celle-ci permet de découvrir la compétition (les temps impartis pour les parcours de liaison sont larges et selon les courses les pilotes ne font qu’1 ou 2 tours maxi du circuit avec parfois des déviations pour contourner les difficultés)et de se faire plaisir sans nécessiter une condition physique top. IL n’y a pas de classement cumulé (pas de championnat). C’est une bonne formule pour débuter. La licence promotion loisir est transformable en licence compétition durant l’année moyennant la différence de prix plus 10 € pour les frais de secrétariat.
Conclusion : le poireau (c’est le petit nom sympa que l’on donne aux débutants) prendra une licence promotion loisir (NCB) pour sa 1ère course qu’il transformera en licence compétition (NCA) s’il les pourrit tous (gagne), puis ira taquiner les Ligue 1 après avoir ridiculisé les Ligue 2. A ce moment là on l’appellera Monsieur et on dira de lui que c’est un gros gicleur.
Le Contrôle Administratif et Technique
Avant de courir, il te faudra accomplir quelques formalités :
La première, administrative, concerne la présentation des pièces officielles suivantes, les photocopies ne sont pas admises :
-permis de conduire correspondant à la cylindrée de la moto
-carte grise de la moto (pas de WW)
-attestation d’assurance en cours de validité
-licence correspondant à la catégorie choisie
Vous sortirez du contrôle administratif avec :
-un schéma du circuit indiquant la situation des CH (pour l’assistance)
-les horaires (départ, CH1, CH2 etc…)à apprendre par cœur ou à écrire sur un adhésif que l’on collera sur la mousse du guidon
- un document pour l’étape suivante :
La deuxième formalité, consiste à présenter sa moto au contrôle technique. Là, on examine les N° du cadre, la plaque d’immatriculation ; on teste l’éclairage, le bruit (qui ne doit pas excéder 92db) ; on marque à la peinture les pièces qui ne doivent pas être remplacées (moteur, roues, cadre) ; on vérifie qu’aucun élément de la moto ne soit dangereux (leviers cassés, plastiques cassés coupant, etc…) ainsi que la présence et l’efficacité du coupe contact (situé à gauche sur le guidon) ; le casque ne doit pas être abîmé, être agé de cinq ans maximum, avoir l’étiquette verte NF ou européenne 04-XXXX.
Pneu Fim avant et arrière et plaque numéro de couleur adapté a la catégorie.jaune pour ligue 1, vert pour ligue 2, noir pour ligue 3.
Ces contraintes terminées, vous emmenez la moto au parc fermé dont elle ne sortira que pour effectuer la course.
En retard ou en avance ?
Le pilote (on va l’appeler Gazman) doit pointer à chaque CH pour cela on lui remet un « carton de pointage » au départ de chaque tour du circuit. Gazman doit présenter son carton à l’horodatrice à l’heure indiquée sur son carton, ni en avance ni en retard : Si par malheur Gazman arrive en retard (on dit aussi « à la bourre ») il doit répercuter celui-ci (qui se compte en minute, toute minute entamée est due) sur les prochains CH et décaler ainsi son horaire. Le pilote n’a pas le droit de récupérer son retard
Si par bonheur Gazman arrive en avance il doit patienter avant le CH, s’il pointe en avance il devra aussi décaler son horaire mais les minutes d’avance seront comptées comme pénalités (comme du retard)
Exemple de carton de pointage vierge :
1er exemple de carton de pointage après 1 tour :
Au bout d’un tour Gazman a accumulé 15mn de retard soit 15mn de pénalité. Quel petit gicleur !
Gazman est un passionné, il participe à une deuxième course.
2ème exemple de carton de pointage :
Au bout d’un tour Gazman a accumulé 17mn de retard +2mn d’avance soit 19mn de pénalité. Gazman devrait relire le paragraphe précédent pour la prochaine course.
Le Contrôle Horaire
Le CH est annoncé par des drapeaux blancs qui marque le début de la zone de ravitaillement, puis les drapeaux jaunes marquent la fin de la zone de ravitaillement et le début de la zone de pointage, puis les drapeaux rouges marquent la fin de la zone de pointage et le début d’une deuxième zone de ravitaillement, puis les drapeaux verts marquent la fin de cette dernière zone et le début du tronçon suivant. Les activités dans ces différentes zone sont réglementées, voici un tableau récapitulatif :
Sur le parcours (avant les drapeaux blancs et après les drapeaux verts) le pilote peut changer les pièces non marquées qu’il transporte sur lui et accepter des outils, l’assistance ne peut que donner des outils
Le Contrôle de Passage (CP)
Qui n’est pas tenté de tricher ? Evidemment personne sauf certains petits gicleurs qui devant l’adversité préfère jouer les fourbes plutôt que transpirer. Pour limiter cela il existe les CP : ce sont des contrôle très rapide (poinçonnage d’un carton spécifique remis lors du départ et accroché au guidon) répartis au « hasard » sur le parcours.
Les spéciales
C’est une course dans la course, chronométrées au 1/100ème, les spéciales servent à départager les éventuels pilotes ex-aequo qui auraient effectué tout le parcours sans retard ni avance ;sur certaines course il y en a peu (GLC, championnat France, championnat du monde) sur d’autres tout le monde est à l’heure (classiques, enduros loisirs). Longues de 3 à 6 kms elles doivent être franchissables par tous. Le départ des pilotes s’effectue un par un , sauf exceptions dans les classiques, et toutes les 30 secondes dans l’ordre d’arrivée. Tout enduriste qui se retrouve hors du tracé par erreur (excès de générosité dans la main droite, ou freinage trop tardif) doit reprendre celui-ci à l’endroit où il l’a quitté La spéciale est une pénalité à elle toute seule : le gagnant de l’enduro, étant le plus rapide au cumul des temps des spéciales et du parcours de liaison. Nous verrons le calcul des temps dans un paragraphe suivant.
On distingue deux types : spéciale banderolée et spéciale en ligne.
La spéciale banderolée :
C’est une prairie (avec un certain relief ou un relief certain parfois) avec piquets et banderolles (il est interdit de toucher les piquets, de les emmener avec sois, même involontairement : pénalités). Elle est située en bordure de parcours. Elle est repérable à pied uniquement. L’organisation flèche l’itinéraire pour y accéder par la route pour que les pilotes soucieux du 1/100ème de secondes puissent venir la veille ou le matin de la course repérer les pièges (sauts, racines vicieuses, dévers glissant etc…). L’entrée de la spéciale est à proximité de la sortie. En bref, Gazman arrive sur le lieu de la « bête »,avec l’idée de tous les pourrir, il se présente devant le départ en attendant son tour. Eventuellement il peut s’il est à la bourre demander à ses camarades de jeu de le laisser passer (si c’est un enduro dur et que tout le monde est dans les choux, ce n’est pas la peine de demander). Au signe du responsable (en général 30 sec après le départ du pilote précédent) Gazman ouvre en grand, donne tout ce qu’il a (dès fois il ne reste pas grand chose) jusqu'à la fin de la spéciale. Un panneau signale l’arrivée.
La spéciale en ligne :
C’est un morceau du parcours qui est chronométré. Elle est beaucoup plus longue à repérer (toujours fléchée par l’organisation), uniquement à pied, puisque l’arrivée se situe à plusieurs kms du départ. Il faut donc la refaire en sens inverse pour retourner à son véhicule. Pour les compétiteurs faisant plus d’un tour du parcours (de l’enduro), elle n’est pas chronométrée au 1er tour (ça permet éventuellement de ne pas la repérer à pied) Sinon le principe est le même que pour la banderolée : GAZ !
Toutes les spéciales sont parcourues à chaque tour du circuit. La difficulté réside dans le fait d’aller aussi vite dans la dernière que dans la première après trois tours.
Le calcul des pénalités
Nous allons reprendre les résultats de Gazman et y ajouter ses temps de spéciales. La course comprenait 3 spéciales :
On considère que la catégorie deGazman ne comprenait qu’un seul tour. Il a pris 15’ de retard (voir le carton pointage 1er exemple). Total liaison : 15’x60=900
Voici quelques interdictions qui amènent soit des pénalités soit l’exclusion :
Gazman a respecté le règlement et n’a donc pas de pénalité supplémentaire.
Les Cylindrées
Nous avons donc 4 grandes catégories :
Inter (licence inter),dans les classiques, en championnat de France et en championnat du monde.
National A, dans les classiques, en championnat de ligue (appelé Ligue 1), en championnat de France et en championnat du monde.
National B, en championnat de ligue (appelé Ligue 2) et en championnat de France.
Promotion loisir, dans les classiques et en championnat de ligue (appelé Ligue 3).
Dans chacune de ces catégories il y a un classement scratch (toutes cylindrées confondues) et un classement par classe :
En championnat du mode :
Classe 1 : 125cc 2tps ; classe 2 : +125 2tps ; classe 3 : 250 4tps ; classe 4 : +250 4tps.
En championnat de France et championnat de ligue :
Classe 1 : 125cc 2tps et 250 4tps ; classe 2 : +125 2tps ; classe 3 : +250 4tps
Il y a aussi un classement « Trophée » pour les vétérans (en championnat de France existe uniquement en Nat B), 37 ans au 1er janvier de l’année en cours, pour les féminines, pour les 50cc (moins de 18 ans), pour les juniors (nat B ayant 18 ans dans l’année)
Le Départ
Les pilotes partent 3 par 3 toutes les minutes par ordre des numéros. Ils doivent attendre le signal du starter pour démarrer les motos et partir phare allumé. Le pilote peut se présenter au parc fermé 15 mn avant son départ et doit amener sa moto au départ moteur éteint. Conclusion
Si ces quelques lignes vous attirent vers la compétition, n’hésitez pas : Espace Tout Terrain assure l’assistance sur le championnat de ligue d’Ile de France, posez vos questions sur l’Email du club prez@espacett.org
L’équipe Espace Tout terrain.